jeudi 26 août 2010

Bercement chaotique

Et le train craque, s'ébranle
Agite une tempête de mécanique
Fends avec fracas l'air chaud
La bourrasque claque à la fenêtre mi-close
Gifle les visages mornes, crispés,
Vagues, aux pensées bruyantes
Et l'on s'observe sans se regarder
Du coin de l'œil.

Et le train glisse, tangue
Ignore les noms, les quais
Fuie en vitesse les paysages figés
Les yeux se perdent, en attente
Tumultueux silence d'hésitation
Visages tordus vers la lumière
Et les montres vont aussi vite que le train
Le temps vole.

Et le train crisse, s'irrite
Brise les sons réguliers
Arrache la Terre, s'agrippe
Le vent siffle, se fait brise
Un corps instable se lève, s'agite,
Imité par une foule un peu perdue
Les chuchotements s'élèvent du silence
Et l'on s'entasse derrière les portes
Impatients.

Et le train s'arrête, soupire.

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