jeudi 28 novembre 2013

Quand un rêve va se réaliser...on le prépare correctement!

Grand achat aujourd'hui, pour fêter les vacances: un guide rien que pour le voyage en Patagonie! Le départ directement en avion pour Punta Arenas est prévu à 2h15 le 30 décembre.

La fine équipe va se composer jusqu'au 6 janvier de Tiphaine, Hugo, Pato et moi. C'est à cette date que Tiphaine nous quitte pour Santiago et puis l'Europe.
Le 20 janvier retour de Pato à Santiago, et Hugo et moi serons les derniers survivants: nous rentrerons deux jours plus tard, le 22!
Je commence à planifier les trekkings, ça va être sportif et magnifique! 

PS: message aux parents, pour qu'ils n'oublient surtout pas ma tente! 
PPS: j'ai écrit au Père Noël que toute contribution pour ces sublimes voyages est la bienvenue, car apporter un réchaud du Groëland à la Patagonie ça ne doit pas être très pratique. Par contre si ses lamas et lui veulent me transporter jusqu'en Bolivie en février ou en Colombie en Juillet, pas de souci! 
PPPS: En vrai ce que j'aimerais beaucoup ce sont des nouvelles et photos de tout le monde, ma boîte mail n'attend que vous! 


mercredi 27 novembre 2013

Le choc des cultures: "la boheeeeemia"

Quand les ouvriers chiliens de l'immeuble d'à côté se mettent à écouter et surtout chanter "La bohème" tandis que je révise l'Histoire du Chili au XXème siècle: c'était donc ça la mondialisation!


mardi 26 novembre 2013

Domingo acrobático

Bonjour tout le monde!
Dimanche matin, après un passage au marché avec Hugo et Pato, où nous avons fait la découverte des oranges-miniatures-venues-de-Chine (référence cachée pour Matteo et les playmobils), et être restée dans le parc à lire L'histoire de l'amour (qui est, je trouve, un très mauvais titre pour un excellent roman), nous nous sommes tous rejoints pour une séance de slackline.

Qu'est-ce que la slackline? Je crois vous avoir déjà raconté, mais pour les retardataires pressés, c'est une corde plate que l'on tend entre deux arbres et sur laquelle il faut tenter de marcher en équilibre, et plus si affinités! Lors de ma première tentative dans la montagne, je n'avais pas réussi du tout. Lors de la deuxième au Cerro San Cristobal: révélation, je réussis à monter seule et faire trois pas. Dimanche au parc: sept pas! Mais les jambes et la concentration fatiguent vite. 

Après nous être installés (j'ai eu le temps d'aller chercher une glace avec Louis le temps que Pato décident quels arbres utiliser), nous avons rapidement été rejoints par le Russe que nous avions rencontré dimanche passé au Cerro San Cristobal. Il avait lui aussi sa slackline. Mais c'est lorsqu'un américain et deux chiliens ont débarqué et accroché leur slack entre les nôtres, à un bon mètre et demi du sol, que le véritable show a commencé. Leurs sauts sur la corde, les saltos pour en sortir, tout a attiré un public de plus en plus large. Après avoir regardé pendant plus d'une heure, certains n'ont pas hésité, petits et grands, à demander à essayer. Je ne suis pas certaine, mais vous allez me dire que je suis pessimiste, que c'est ce qui ce serait passé à Paris (ou ailleurs). Nous avons donc pu faire plein de rencontres. 

Tandis que j'attendais mon tour, et vu que la nuit commençait à tomber, je suis partie chercher mes bolas, et c'est au rythme d'un groupe de percussions africaines, et accompagnée de leurs danseuses, que j'ai commencé la soirée. J'ai aussi été la seule débutante (et je suis vraiment catastrophique) à oser monter sur la slackline des pros, bien plus haute et impressionnante, mais finalement pas plus compliquée! 

Plus tard, lorsque la nuit est tombée, un acrobate américain nous a proposé une séance de yoga, qui a été extrêmement relaxante. C'est une mode que j'aime bien, je m'inscrirai peut-être à des cours. 


On ne voit pas bien, mais il y a en fait trois slacklines installées en zigzag!

Pato et sa plus grande fan!

Shane l'américain, un vrai professionnel.
Assis, c'est encore plus compliqué!

C'est les examens! Mens sana in corpore sano



Mais... qu'est-ce que ça peut bien être?

Un "Victoria´s cake"
Avec deux génoises au sucre roux et zestes de citron, confiture de framboise, glaçage (sans poche à douille) mascarpone aromatisé à la vanille et ... des fraises! Mais oui pardi, c'est l'été!


Que vois-je? Un autre gâteau! Création miel et noix, je crois que pour celui-ci mon sang Européen a décidé qu'en Novembre, même dans l'hémisphère Sud, c'est l'hiver!
         

Tomates farcies végétariennes (faut s'adapter à son chéri... c'est pire que les allergies!): riz parfumé au curcuma et gingembre, poivrons, courgettes et champignons!

jeudi 21 novembre 2013

Un soleil et des tournesols ça ne fait pas forcément consensus

Dernier article de la série du jour.

Avant que je ne vous raconte, pour le plaisir de vous imaginer, voilà une petite série d'images, qu'il faut associer pour bien comprendre l'argument du jour.


Campus San Joaquín

 Musée, Londres, Photo by Paola, Van Gogh

Que représente un tournesol? C'est une fleur, magnifique, de ma couleur préférée, mais surtout, qui a cette particularité de se tourner vers le soleil, d'une manière tellement évidente que votre bouquet ne sera pas le même selon sa position, ou vous ne verrez pas un seul pétale jaune selon d'où vous regardez un champ de tournesols. 
Un tournesol, c'est aussi un peu cette fleur enfantine, ronde, grande, vive et jaune. Elle a l'énergie du soleil, et la joie de vivre que j'ai toujours aimé. 

Ce fameux soleil, c'est quoi? C'est un objectif, c'est essayer tous les jours d'être rayonnante, de sourire, d'être idéaliste, optimiste. 

Et au Chili, qu'est ce qu'il se passe? Certainement pas un moment de rébellion, mais un moment de bien-être, de confiance, de curiosité, de découverte, de dépassement.

L'ensemble, ça donne un rappel, de comment être et agir. Un souvenir, de pourquoi, à 20 ans et toute ma vie, je veux me souvenir de ce que c'est qu'être un enfant, un petit rayon de soleil. 

Comment vous raconter, trois ans de tentatives, de dessins par différentes personnes, dans des carnets bien cachés, des recherches, des dossiers papiers et virtuels remplis d'images et d'exemples.

Et finalement...


Ca y est, tout le monde a compris? Pas de panique.

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Nicolas Diaz, de chez Amor Real, un excellent artiste.


Vive les épaules de nageuse...La photo est inversée, je ne me suis pas tatoué les deux épaules, il est bien sur la droite!



Toutes les photos sont un peu floues, le tatouage ne l'est pas, je vais en faire de meilleurs. Il est très beau, détaillé, graphique, il paraît sombre aussi sur les photos mais l'est moins. Cela fait deux semaines, il a parfaitement cicatrisé et beaucoup plus rapidement que la normale.

Voilà, je sais que ça ne fera pas consensus chez vous chers lecteurs, oh mon dieu un tatouage c'est dangereux et risqué et mauvais pour la peau et elle va le regretter.
Mais ce tatouage, il est à moi et pour moi. Et il signifie beaucoup. Il a été fait dans des conditions parfaites, et a reçu les meilleurs soins et protections.
Je suis contente d'enfin pouvoir le partager avec vous,

Des bisous!




Obligez vos enfants à jouer d'un instrument de musique

ça leur évitera de se sentir seuls dans ce genre de soirée. Heureusement que j'ai vu Les choristes, j'ai eu l'idée de faire pupitre. Et manager de choix de chansons. Au final je sais me rendre indispensable!



Parce qu'au final comme instruments on avait quand même: guitares, ukulélé, harmonica, bouteilles en verres et casseroles!




GOLAZO

Mais que regarde Pato avec tant d'attention? Bah le foot pardi!



Tandis que la France effaçait la dette extérieure de l'Ukraine pour se qualifier pour la Coupe du Monde, la sélection chilienne jouait un excellent match contre le Brésil. Ils ont perdu, heureusement d'ailleurs comme ça on a pu dormir, mais je dois dire que le match était beau! 

Mince alors, le canal est brouillé, oh zuuut on va pas pouvoir voir le match.

J'avoue que j'ai enregistré les hurlements de Louis et Pato devant le match, ça vaut de l'or, c'est presque italien. Je vous conseille: 2:44, 13:17 (les bruits de clavier c'est moi qui travaille). C'est dommage car j'ai loupé le début et les buts, c'était bien plus drôle. 


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Les rencontres improbables

Vendredi soir, Hugo était DJ dans un bar.
La serveuse était l'assistante de mon cours de Seguridad Humana. Elle venait de corriger ma copie.
Les petits moments marrants de la vie.

Un samedi dans la montagne

Bonjour tout le monde

Samedi passé, ascension du Cerro San Cristobal, dans le centre de Santiago, en plein soleil car nous ne sommes pas très organisés, avec Hugo et Pato. La piscine en extérieur du sommet n'étais pas encore ouverte, nous nous sommes donc jetés sous des jets d'eaux pour nous rafraîchir, sur le plus haut pic du cerro. Pato a des meilleurs photos, lorsqu'un jour il les triera je vous les enverrai.



Et puis surtout, nous avons installé la slackline, cette corde plate tendue entre deux arbres sur laquelle il faut essayer de marcher. J'avais essayé deux fois dans les mois passés, et pas moyen de me lâcher de la main de quelqu'un plus d'un quart de millième de seconde. Pourtant là: miracle! J'ai réussi à monter seule, à tenir debout, et même à faire deux pas! Un russe nous a rejoint, il savait faire des sauts, s'asseoir et se relever en sautant, impressionnant et motivant. Promis lorsque je saurais marcher toute la ligne, vous aurez le droit à une vidéo.

Des bisous à tous!

Si l'os dépasse, il est préférable de ne pas laisser la victime le voir

Bonjour tout le monde!

Mardi soir, j'ai eu ma troisième formation pour Santiago 2014. Je n'ai malhreuseument pas eu mon poste d'assistante des délégations olympiques, et suis finalement dans la partie Servicios en eventos, c'est à dire attention au public en général. L'avantage: je vais pouvoir voir les compétitions! Et j'espere obtenir ce rôle lors des JO de Rio (oui oui j'ai décidé d'y être volontaire, commencez la cotisation pour mon billet hihi).

Au programme cette fois-ci: aperçu de notre rôle (chouette j'aurais un uniforme!), premiers secours et gestion d'une situation d'urgence. 

Je vous passe les détails, mais la formation était assez drôle. Nous serons dans des infrastructures accueillant des milliers de personnes, mais tout nous était présentés comme si nous partions survivre seuls sur une île déserte: que faire en cas de fracture ouverte, de brûlure au troisième degré, comment immobiliser une jambe fracturée avec des bouts de bois... Alors que les premiers secours et la sécurité seront présents tous les cinq mètres! Mais bon, le massage cardiaque ou l'utilisation d'une extincteur, ça servira toute la vie, et surtout potentiellement à celle des autres. 

Nous avons eu des cas assez particuliers, entre le volontaire qui pensait avoir accepté un rôle dans la section logistique du logement, ou une dame persévérante qui voulait à tout prix savoir dans quel angle étirer le membre fracturé ou si le sérum physiologique de telle marque était meilleur.

Le meilleur était que nous étions dans une salle de l'Estadio Nacional, que j'ai donc eu la chance de voir... désert! Je reviendrais pour un match!



Des bisous à tous!

Laloiélectorale a dit...

Bonjour tout le monde!

Dimanche dernier: premier tour des élections présidentielles, mais aussi élections législatives.

Je n'ai aucune envie de vous faire une analyse politique des évènements, que vous pourrez trouver dans n'importe quel journal, mais plutôt, et comme d´habitude sur ce blog, vous signalez quelques folies, quelques détails surprenants des événements.

Pour commencer, je pensais que pour éviter la file, tous mes amis chiliens allaient se précipiter tôt le matin pour voter. Pas du tout, car s'ils arrivent trop tôt, ils prennent le risque de devoir être obligé de constituer une table de vote si celle-ci n'est pas encore complète! Résultat: grasse matinée pour la plupart.

Autre fait surprenant, ce sont les militaires qui encadrent et protègent les bureaux de vote. 
Photo par Pato, mon reporter sur le terrain: c'est flou mais c'est que les militaires font peur!

Une autre observation? La loi considère les chiliens comme un peuple décadent apparemment, car il y a de nombreuses interdictions le jour des élections. Les cinémas, théâtres et autres lieux de divertissement n'ont pas le droit d'ouvrir: tant pis pour notre séance de Gravity (en 3D il paraît que c'est exceptionnel!). En plus de devoir rester sérieux toute la journée, il faut également être en pleine santé:
Tant pis pour la petite bière du dimanche après-midi aussi!

On continue? Les femmes et les hommes ne votent pas au même endroit. Alors là, mon sang féministe n'a fait qu'un tour. Certains bureaux de votes sont maintenant mixtes, mais la loi prévoit qu'ils soient séparés. Allez justifier ça.

Une autre observation pour la route? Un mouvement s'est crée il y a huit mois pour demander la rédaction d'une nouvelle constitution. Bien que certains partis se soient engagés à mettre en place une assemblée constituante si leur candidat gagnait, aucun vote formel n'a été prévu. Ceux qui le désiraient, et qui étaient informés du mouvement, pouvaient écrire en haut à droite du bulletin: "AC". Bulletin nul? Non, car la loi électorale prévoit également que tant que le vote (la cache cochée) est claire, toute autre marque sur le papier ne l'annule pas. Mais comment s'assurer du comptage de ces voix? Je n'ai pas encore eu l'occasion de chercher les résultats, je vous tiendrais au courant.
Mon infiltré et son vote.

Lors des résultats, après les discours des candidats, il faut souligner l'inutilité, encore plus frappante que chez nous, des médias. Nous avons eu le droit à l'interview de la mère de Bachelet, qui ne savait pas trop comment répondre aux questions d'analyses politiques des journalistes. Ou bien au zoom sur la tenue de la fille de Parisi. 

Séance résultats à l'appartement.

Je vous incite à lire sur ses élections: l'abstention gigantesque dans un pays déjà peu peuplé, le débat sur l'absence de droit de vote pour les chiliens hors du pays, la place des jeunes, les résultats (le landslide de Bachelet malgré la présence de neuf candidats), tout est passionnant!

Des bisous

Un peu de cuisine, le retour

Testé avec Hugo: le tajine!


Ma spécalité du dimanche matin: les huevos revueltos a la mexicana! Tout le monde adore, une douzaine d'oeufs y passent à chaque fois.

La fin du semestre académique

Mais comment se fait-il qu'Anaïs prend le temps de nous écrire autant? C'est que j'ai fini le semestre mes enfants! Enfin, il me reste trois examens la semaine prochaine, mais les cours sont terminés. 

Malgré quelques mauvaises expériences durant les travaux collectifs, la fin du semestre s'est plutôt bien passée. Lors d'un travail final, mes collègues ont passé quatre jours à repousser la date pour rendre le travail plutôt que d'écrire en 2h les deux pages chacune qu'il fallait. J'ai aussi fait un exposé avec mon ami québécois Alex et une chilienne... que nous n'avons jamais rencontrée. Pas venue pour l'oral, elle nous a envoyé sa partie écrite vingt minutes avant le cours auquel nous devions rendre le travail, et nous n'avons jamais su qui elle était. 

Sinon, je m'en suis très bien sortie, notamment au mini-mémoire de Seguridad Humana. La professeur m'a proposé de retravailler un peu mon texte pour pouvoir le publier comme article universitaire. J'ai travaillé sur le passage de la sécurité traditionnelle à la sécurité humaine dans les camps de réfugié, avec une attention particulière sur le cas des femmes. Si le thème intéresse quelqu'un qui parle espagnol, je peux vous l'envoyer.
Un autre travail qui m'a beaucoup plu est celui de démographie. J'ai créé un sondage, auquel 184 personnes ont répondu en deux jours, grâce aux réseaux sociaux, avec plus de 24 nationalités représentées. Le thème était les jeunes et la famille, et comment ils percevaient les changements démographiques theóriques (moins d'enfants, mariage plus tard ou célibat etc). Les résultats étaient fascinants, surtout lorsqu'on aborde les questions sur la séxualité et l'avortement d'un point de vue comparatif entre les pays. De même, si cela vous intéresse, n'hésitez pas!

J'aime beaucoup le système de certains cours: en atteignant une certaine moyenne par le contrôle continu, on se dispense de l'examen final. C'est pourquoi je n'ai que trois examens au lieu de cinq, ce qui est tout de même un excellent changement!


Dans la pelouse de la Fac: il fait 30 degrés ici!

Fin d'une journée de travail... oops!

Tout comme à Poitiers, il y a une excellente ambiance à la fin des cours avec les professeurs. En Histoire, nous sommes tous allés (étudiants, ayudantes et professeur) boire et manger au soleil à la fin du dernier cours. Malgré la perpétuelle ségrégation intercambios/chiliens, nous avons passé un excellent moment, qui fait oublié les heures ennuyantes passées dans une salle qui était un four! Je rigole pour l'ennuyeux, comme souvent on se rend compte à a fin du cours qu'il était vraiment intéressant.
Encore des pieds, je pense à maman!

Deux amies de Sciences Po (Paris)

Alex le canadien (oui les photos sont mauvaises, mais tout le monde avait faim)


Le tragique chilien

Bonjour tout le monde!

La semaine passée, vol de vélos dans le patio de l'immeuble. C'était surprenant car pour y accéder il faut passer deux grilles qui ferment avec des clés différentes. Ce pourquoi nous avons d'abord pensé qu'ils avaient escaladé le mur de la cour, mais un voisin c'était rendu compte du vol vers quatre heures du matin, lorsqu'il est rentrés et que les grilles étaient ouvertes. 

Pas de chance pour mon coloc Pato, son vélo a donc été volé, alors qu'il venait de le terminer il y a un mois. Il avait eu comme projet de construire de A à Z son propre vélo, en achetant au fur et à mesure toutes les pièces nécessaires. Mon autre colocataire Hugo a eu plus de chance, son vélo, qui n'est pas si mal, est le seul à ne pas avoir été volé. Il a eu juste un peu peur d'être accusé du vol, mais ça aurait été trop évident, malins les voleurs, ils brouillent les pistes!

Je ne vous raconte pas ça que pour partager l'incident, mais parce qu'il m'a permis de mettre un mot sur un trait chilien: le dramatique. Les chiliens sont dramatiques, au sens théâtral du terme. Comme mémé qui raconte une histoire, ou moi qui écrit sur ce blog, tout est souvent exagéré, ce qui n'est absolument pas mal. Cela donne du piment, de l'expression!

Lorsque Pato a partagé sur facebook les photos de son vélo volé, les commentaires furent excellents. Beaucoup se sont mis à raconter que leurs propres vélos avaient été volés. Mais certains ajoutaient des paragraphes sur comment ils ne perdaient pas l'espoir, et se dédieraient à la recherche jusqu'à leur dernier souffle. On lui conseillait de ne pas baisser les bras, et de se battre (contre qui ou quoi?) pour corriger cette injustice qui lui était faite. Je me suis mise à lire tous ces commentaires à voix haute en exagérant l'intonation, ce qui nous a donné un bon fou rire pour terminer la journée sur une meilleure note.

Ayez une pensée pour tous vos vélos,
Bisous

jeudi 14 novembre 2013

Et pour commencer la séance, on s'applaudit!

Bonjour tout le monde,

Aujourd'hui, je voudrais vous raconter ma deuxième formation en tant que volontaire de Santiago 2014 (Juegos Suramericanos). L'intitulé était "Habilidades blandas", et le thème "Comunicación, resolución de conflictos y acertividad".

La formation était donnée par des étudiants et un professeur de psychologie de l'Universidad Santo Tomás, dans les locaux de l'université. C'est une des nombreuses universités privées de Santiago. Le bâtiment principal est impressionnant par sa grandeur, son patio intérieur entouré de verre, et le nombre d'étudiants qui y pullulent. 

Nous étions beaucoup de volontaires dans une salle pas si grande, ce qui a tout de suite provoqué l'inquiétude des organisateurs qui nous ont directement signalé quoi faire en cas de séisme. C'est un réflexe assez perturbant pour nous européens, qui ne pensons même pas à cette infime probabilité. 

La formation alternait entre des phases théoriques, comment communiquer efficacement, à quelle distance se positionner, l'organisation d'une équipe, et des phases d'exercices pratiques. Certains étaient très pertinents: un genre de téléphone arabe mais avec des gestes (il fallait transmettre un mime, qui est passé de faire du cheval à danser une pseudo macarena dans notre cas), mais aussi des jeux plus implicite. Nous nous sommes par exemple tous positionnés en cercle, en se tenant par les coudes. Certains volontaires étaient sortis de la salle. Ils étaient ensuite au milieu du cercle, seuls, et le formateur leur donnait une minute pour en sortir. De notre côté, nous avions pour consigne de ne les laisser passer que s'ils nous le demandaient poliment. Le but était de montrer que nous agissons en reflet de l'attitude (ici agressive) de nos interlocuteurs, mais aussi que nous sommes prisonniers de schémas de pensée. L'expérience, un peu déprimante mais pertinente, a fonctionné: aucun n'a pensé à demander la permission de sortir du cercle. Ils ont grimpé, sauté, rampé, mais pas demandé. Il fallait voir leur expression dépitée et un peu honteuse quand on leur donnait la solution!

Outre le fond, ce furent finalement trois heures de bonne humeur et de motivation. Cela est du évidemment à la personnalité des volontaires, mais aussi aux Chiliens en général. L'attitude est plus détendue, et surtout plus ludique qu'en Europe. Les adultes n'ont pas peur de se ridiculiser en jouant, avec les enfants ou entre eux. D'où un esprit très agréable lors de la formation, mais aussi dans les parcs le week-end!

Dernièrement, Santiago n'est pas si grand quand on tourne dans des cercles limités: en pensant à la connexion volontaires - sport - temps - jeunes - étudiants - Universidad Católica, je n'étais pas si surprise de retrouver une amie du rugby et deux filles d'un de mes cours de sciences politiques à la formation! C'est agréable de ne pas se sentir perdue, et de pouvoir saluer quelqu'un en arrivant dans un nouvel endroit.

Bonne journée à tous, et bon hiver.
Si des bretons me suivent: trop mignon votre tremblement de terre! 

Le médecin: mode d'emploi

Bonjour tout le monde,

Je devrais étudier mais je n'ai plus aucune capacité de concentration en cette fin de semestre: 30 degrés, beau ciel bleu, et je devrais faire une dissertation?

Du coup, pour me sentir occupée, voici un petit mode d'emploi directement issu de mon expérience de ce matin. Pas de panique, je vais bien, j´étais juste victime d'un très intense et durable mal de tête, accompagné parfois de vertiges. 

Pour commencer, allez prendre rendez-vous au 3ème étage de la Direction de la santé étudiante. 

Avec le papier de votre rendez-vous, vous pouvez vous rendre à l'administration pour payer votre consultation. 

Tout en prenant soin de garder les papiers prouvant que vous avez payé votre rendez-vous, dirigez-vous vers le Centro Médico. Si, comme moi, vous ne comprenez pas trop les indications que l'on vous a données pour y arriver, demandez à tout un tas d'étudiants pas vraiment plus renseignés que vous. Avec un peu de chance, vous trouverez le Centro Médico, mais vous passerez en vain de Traumatologie à Ophtalmologie et de Pédiatrie à Chirurgie, pour finalement demander votre chemin au secrétariat de Obésité, sous le regard un peu étonné des patients attendant leur consultation. 

En arrivant enfin au secrétariat de médecine familiale et étudiante, ne vous énervez pas lorsqu'on vous renverra vers les caisses dans le couloir de la pharmacie. 

Donnez vos papiers, on ne sait plus trop lesquels, allez à la fameuse caisse, pour que l'on vous en donne encore un. 

Il vous faut maintenant donner un de ces papiers, ou la liasse entière, ils n'ont qu'à se débrouiller, au secrétariat de Médecine Familiale et étudiante. 

Vous aurez ensuite la chance incommensurable de patienter pour votre rendez-vous. 

Si par malchance, le médecin décide de vous prescrire une prise de sang pour être sûr que vous n'avez rien, ne vous découragez pas. 

Dirigez-vous vers la zone laboratoire, celle que vous avez déjà apercue pendant vos déambulations. 

Allez vous inscrire à la caisse. 

Retournez à la direction de la santé pour ne pas devoir payer le plein tarif: l'université prend en charge plus du 3/4 des frais. 

Repassez saluer votre ami de l'administration pour payer. 

Retournez au laboratoire du Centro Médico.

Confirmez votre inscription avec le paiement à la caisse. 

Patientez en remplissant un formulaire. 

Faites votre prise de sang: bravo, vous gagnez un niveau en expérience de vie chilienne. Et si vous avez encore plus mal à la tête d'avoir couru partout, pas de panique, au moins maintenant vous savez pourquoi vous avez mal. 

Des bisous!


mercredi 13 novembre 2013

Un peu de cuisine!

Bonsoir!

Après le tajine, les lasagnes, le curry décliné sous toutes les formes possibles et imaginables, les huevos revueltos a la mexicana, les hamburgers maison, le poulet frit à l'américaine, et bien d'autres prouesses culinaires réalisées avec Hugo, voici mes cupcakes 2.0.

Nous avons les cupcakes banane coeur de nutella glaçage au nutella, et les cupcakes banane au glaçage au beurre croustillant et sa sauce de caramel au beurre salé. C'était pas mal mais à parfaire! 

Je vous embrasse tous très fort!


Vintage, seconde main et vêtements déjà portés

Bonsoir tout le monde!

Samedi passé, petite feria de vêtements de seconde main et vintage (comprenez seconde main aussi). Ma colocataire Hortense a été avec moi. Après maintes hésitations, cette robe-ci n'est pas revenue avec moi, mais une très similaire oui. Petites folies pour l'arrivée de l'été! Je me suis consolée de l'absence de chaussures en 41 dans la plupart des boutiques: je devrais lancer un collectif des grands pieds au Chili!

Des tas de bisous

Tryptique des petits miracles de la vie

Miracle 1: trouver des endives (ou chicon, soyons belges) au marché.


Miracle 2: ouvrir une des fameuses enveloppes de maman et avoir un fou rire merveilleux en repensant à la folie de cette galerie d'art à Poitiers. Pour les curieux, décrochez le téléphone et appelez maman (elle sera ravie d'avoir des nouvelles, mais évitez l'heure du bain) ou envoyez moi un mail, j'échange histoire contre nouvelles! 


Miracle 3: trouver du Caprice des Dieux au supermarché, et le payer très cher. Les miracles n'ont pas de prix. 



jeudi 7 novembre 2013

Somos caleta y andamos en bicicleta!

Bonjour tout le monde!

Comme tous les premiers mardi du mois, les cyclistes se donnent rendez-vous à Plaza Italia vers 20h30, un des coeurs de la ville, d'où partent généralement les manifestations ou les célébrations footballistiques. La cicletada est une rencontre organisée par le Movimiento Furiosos Ciclistas, qui encouragent l'utilisation du vélo dans la ville.



Je voulais participer à la cicletada depuis mon arrivée, mais n'avait finalement jamais réussi à y aller. Cette fois-ci, malgré un examen à réviser et l'abandon de plusieurs amis (un avait perdu ses clés et ne pouvait donc pas récupérer son vélo avant le retour de sa mère, l'autre n'est pas sorti à temps du travail et un s'est perdu en chemin), j'y suis enfin allée, en compagnie de Juan, un ami du quartier.



Je ne m'attendais pas à retrouver autant de personnes! Ce sont des milliers de participants qui se tassent sur la place en attendant le départ. Dès que le peloton se met en route, l'ambiance devient festive: les cyclistes font sonner des clochettes et leur klaxon, et les cris imitant les sirènes des voitures de police s'élèvent de la foule.

Les organisateurs changent le trajet chaque semaine, et cela permet aux personnes de connaître des endroits où ils ne vont jamais, notamment de nuit. Même Juan ne connaissait pas certaines rues où nous sommes passés. De plus, le parcours change en cours de route pour ne pas que la police puisse organiser des déviations pour les voitures ou empêcher le passage sur certains axes. L'idée est bien d'imposer le vélo, et les conducteurs prennent leur mal en patience aux croisements, en regardant d'un air las ou envieux les quelques 5000 cyclistes qui passent devant eux en criant "Somos caleta y andamos en bicicleta!".


L'ambiance est très bon enfant, les riverains sortent devant leurs maisons pour regarder passer le peloton, certains applaudissent, d'autres regardent avec un sourire bienveillant. Les cyclistes chantent, sifflent, organisent des olas lorsqu'il y a des ralentissements. Certains mettent des lumières lasers sur leurs vélos, ou bien accrochent des radios et hauts-parleurs pour pédaler en se trémoussant sur sa selle. Les bobos en robe et talons sur leurs vélos hollandais côtoient les fanatiques en tenues dignes du Tour de France, et les enfants zigzaguent entre les petits vieux qui pédalent en discutant politique. Les habitués s'adressent aux passants "Que la abuelita se suba a una bici!" "Para qué necesitamos taxistas?, mais toujours avec humour.



Le parcours dure bien une heure, cette fois nous avons été vers le Sud, dans la commune de mon campus, San Joaquin. Le quartier est plus pauvre, les maisons basses. Nous sommes ensuite passés par la zone des boutiques de computación, une rue où toutes les boutiques à l'exception d'un restaurant chinois se dédient à l'électronique. Plus haut, la rue devient celle des ateliers de vélo, devant lesquels les patrons saluent tous leurs amis cyclistes parmi la foule.

En arrivant de nouveau sur la Plaza Italia, nous profitons pour faire un dernier tour du gigantesque rond-point à toute vitesse avant de rentrer. L'ambiance festive, légère mais tout de même militante rend cette expérience très agréable. Santiago réserve des surprises comme celle-ci à qui sait chercher et se renseigner, car beaucoup d'initiatives naissent et se mettent en place. J'ai parlé à des amis de la Journée sans voiture à Bruxelles, ils étaient très impressionnés. Peut-être qu'un jour le lobby des Furiosos de la bicicleta réussiront à l'organiser.