lundi 30 août 2010

Je n'en reviens toujours pas

- Ma plus belle conquête... Ha si, si, je te l'assure. Bien mieux que la blonde de la dernière fois. Comment ça laquelle? Bah celle qui nous regardait bizarrement dès qu'on est arrivés à la soirée jeudi. Tu vois que tu t'en souviens. C'est pas possible d'oublier une fille si gênante. Enfin, tout ça pour dire, que celle là était carrément mieux. Un canon. Je l'ai croisée dans la rue en allant chez Mathias. Elle marchait en roulant des hanches, un peu vulgaire mais pas trop, en claquant le sol d'un pas décidé, bien rythmé. Rien que de dos, sa démarche était sensuelle, t'aurais du voir ça mon gars. Toute moulée dans son jean qui lui faisait un cul d'enfer. Et puis elle avait des longs cheveux noirs qui tombaient dans son dos, genre cascade, j'avais juste envie de glisser mes doigts dedans.
Jusque là, ça va, des nanas comme ça, on en voit défiler hein? On en a vu pas mal même... Mais là. Elle s'est retournée, et, waouh. J'étais sous le choc, la mâchoire par terre. Super belle. Un visage d'ange, mais un peu vicieux quand même, tu vois le genre. Des petits yeux charmeurs, gris bleus, sous des sourcils noirs bien dessinés. Maquillée discrètement, mais assez visible quand même, je l'ai vue de face pas longtemps hein, donc bon... Clairement la fille qui veut attirer l'attention.
Qu'est ce qu'elle portait? Bah, je t'ai dit, un jean. En haut? Je sais plus. Ha, ouais, si. Un tee-shirt blanc. Je m'en souviens parce que ça se tâche vachement ces trucs là. Si, j'ai fait gaffe, mais voilà quoi... j'y peux rien aussi. Laisse moi finir d'abord. J'en étais où? Ouais, donc elle se retourne, je tombe sous le charme, et je me dis « Celle-là, tu peux pas la laisser filer ». Donc je me passe vite fait la main dans les cheveux, histoire de bien jouer la présentation, et je l'aborde. Comme d'habitude, la nana super méfiante, qui te réponds par « oui, non ». Je m'entête, je lui cause un peu, elle finit par se lâcher un peu. Je fais un bout de chemin avec elle, puis elle rentre dans un bar rejoindre des copines. Moi, qu'est ce que je fais? Je la laisse, je vais faire un petit tour à l'appart, genre mettre un peu d'ordre hein. Faut ce qu'il faut. Puis je retourne au bar.
Je m'assois près d'elle, elle me reconnaît, on passe un peu de temps avec ces copines, une bonne soirée quoi. Et pendant ce temps là nos mains commencent à se balader... J'adore ce moment. Elle était un peu tendue, comme à chaque fois avec les filles. Elle était pas trop câline quoi. Les copines voient qu'il y se passe quelque chose mais bon, elles ont bien vu que j'étais cool. L'heure avance, je lui propose de rentrer chez moi.
Non justement, elle a pas dit oui, ça m'a bien fais chier. Ha si, j'ai insisté, mais la meuf elle voulait vraiment pas, selon une question de principe et je ne sais quelle autre connerie. Mais je te jure, entêtée la fille, parce que moi, j'ai continué à proposer, je l'ai pas harcelée hein, mais j'ai bien sous entendu tout ce qu'il y avait à sous entendre. Quoique moi, je fais pas dans la dentelle, mais j'étais vraiment déçu là, tu comprends.
Et bah oui, qu'est ce que tu voulais que je fasse? Les copines rentraient aussi, alors je lui ai proposé de la ramener au moins. Ça elle a accepté évidemment. C'est quand même mieux de pas rentrer seule. Surtout à son âge. Je lui demande de m'expliquer où elle habite, et coup de bol, c'est pas loin de chez moi. Alors moi, je suis malin, je nous fais passer par ma rue, et une fois devant ma porte, je lui propose encore une fois de monter. Bien sûr qu'elle a encore dis non, t'as toujours rien compris toi. Je lui dis que je vais juste prendre une veste, parce que je veux bien la ramener, mais me les peler, non. Et là, elle se décide à m'accompagner dans les escaliers.
Comme tu dis, c'était tout bon. On monte, j'ouvre la porte, elle m'attends sur le palier. Alors moi, d'un coup, j'ai une super envie qui monte, je la tire vers moi, et je commence à l'embrasser. La nana emballait comme une déesse. Et ça avait l'air de lui plaire. Je ferme la porte, et je la plaque contre, ça devenait chaud, je la caresse et tout. Elle faisait des petits cris comme ça, c'était hyper excitant. Puis je l'ai prise dans mes bras et j'ai voulu la porter dans le canapé, mais elle arrêtait pas de gesticuler, un peu galère, donc on est tombés entre le fauteuil et la table, moi allongé sur elle. Évidemment il a fallu qu'elle se tape la tête contre le coin de la table, je crois qu'elle saignait mais bon, on a continué, il y en avait juste un peu sur son tee-shirt. Je commence à la déshabiller, j'ai eu du mal avec le jean alors au final je l'ai juste ouvert.
Putain gars. J'ai tiré un des meilleurs coups de ma vie. La fille était trop chaude, j'avais ses ongles dans mon dos, et moi je la tenais super fort, c'était dingue. J'avais mes mains agrippées à ses cheveux. Elle s'est même mise à pleurer tellement c'était fou pour elle aussi, t'imagines? Si, si, elle chialait, mais genre de plaisir quoi. J'ai pas trop duré n'empêche, mais j'étais mort après ça. Je me suis retiré et je me suis affalé sur le canapé. Je crois que je me suis plus ou moins endormi directement, parce que quand j'ai rouvert les yeux, la fille avait filé.
Ha si, j'avais la haine de pas avoir récupéré son numéro... je te l'aurais passé vieux. Comment ça tu me crois pas? Bien sûr que ça c'est vraiment passé. Mais je te dis, beaucoup mieux que la blonde.

- Je venais de partir de chez moi pour rejoindre Marina, Juliette et Camille au café où on se retrouve le soir en week-end. Juliette emprunte le même chemin que moi donc je vérifiais que je la voyais pas. Je me suis retournée deux trois fois, puis à un moment j'ai remarqué ce gars. Il était beaucoup plus vieux que moi oui. Quel âge? Trente ans peut-être, je ne sais pas. Il était en train de me mater, mais bon, ça me dérangeait pas trop. Par contre après il a accéléré son pas pour venir me parler. Je déteste ça. Je le connais pas moi ce mec, ils sont tous pareils, ils te collent, te font des compliments idiots et s'attendent à ce que tu tombes sous le charme. Bon ça va, lui il était gentil, pas lourd, donc j'ai commencé à discuter un peu avec lui.
Quand je suis arrivée au café je l'ai complètement oublié, j'ai retrouvé les filles, on a bu quelques verres, mais rien de bien méchant, j'étais parfaitement lucide. Il devait être aux alentours de onze heures quand il est revenu. En l'apercevant je me suis dis qu'il entrait là par hasard mais en fait pas du tout, il est tout de suite venu vers nous. Je l'ai reconnu, on s'est présentés, il s'est assis avec nous. Du coup on a pas mal parlé, il était sympa, très drôle.
Camille me faisait des clins d'œil, comme si je n'avais pas remarqué que le gars n'arrêtait pas de me draguer. C'était plutôt agréable. Au bout d'un moment il a commencé à me caresser la jambe, discrètement, sous la table. J'ai rien dit mais j'aimais pas trop, il a dû sentir que j'étais tendue mais il n'a pas arrêté. Finalement je me suis laissée faire, c'était pas méchant, et je ne savais pas vraiment quoi lui dire.
Il commençait à être tard, aux alentours de une heure du matin, quand on a voulu partir. Les trois n'habite pas du tout mon quartier, elles partaient prendre le dernier métro. Le mec m'a proposé de dormir chez lui mais j'ai refusé, je le connaissais pas, et je n'avais aucune envie d'aller chez lui. Il a beaucoup insisté, je refusais sèchement, clairement, mais il n'en démordait pas. Pour qu'il arrête j'ai accepté qu'il me raccompagne. Je vis chez mes parents donc je pouvais être tranquille. Il a eu l'air surpris et content quand je lui ai expliqué où j'habitais. J'ai compris que c'est parce que le trajet nous faisait passer devant chez lui. Il s'est arrêter devant la porte de l'immeuble et m'a demandé de l'attendre pendant qu'il allait prendre une veste dans son appartement. La rue était déserte, j'ai préféré monter l'attendre dans les escaliers. Il est rentré pendant que moi j'attendais sur le palier. On était au premier étage, oui. J'étais en train d'observer le peu que je voyais de l'intérieur quand tout à coup il m'a attrapée et collée contre lui.
J'ai même pas eu le temps de réaliser qu'il m'embrassait avant qu'il ne me plaque violemment contre la porte qu'il a claquée dans mon dos. J'ai commencé à hurler aussi fort que je pouvais, mais il avait sa bouche clouée sur la mienne, et sa main me tenait fermement le cou. C'est ce qui a fait les marques rouges là dans la nuque. Ensuite? Il m'a soulevée comme si je ne pesais rien, alors là je me suis débattue, j'ai essayé de le frapper, je donnais des coups de pieds qui n'atteignait que l'air. J'ai quand même réussi à le déséquilibrer, et on est tombés par terre. Ma tête a heurté le coin de la table basse en verre, ça saignait beaucoup, je voyais des grosses tâches de sang sur mon tee-shirt blanc. Le coup m'a envoyée dans les vapes, je comprenais plus ce qu'il se passait, et en même temps je le savais très bien. Non, moi je ne suis pas sûre que c'était sans doute mieux.
Je l'ai senti en moi, j'avais mal et je sentais quand même ces putains de vagues de plaisir, comment est ce que c'est même possible? Et je faisais tout pour qu'il me lâche, je lui ai arraché le dos avec mon ongles, il sentait rien, et j'arrivais pas à bouger, et les images étaient floues, et je pleurais parce que je n'avais rien d'autre à faire. J'avais l'impression que tout le bas de mon ventre remontait dans mon torse, j'étouffais à l'intérieur et je ne respirais plus. Ça tirait, ça arrachait, j'avais mal, je voulais hurler mais il avait une main sur ma bouche. Avec l'autre il me tenait par les cheveux, il me les arrachait tellement il tirait.
Puis il m'a lâchée. J'ai pas senti tout de suite, j'avais trop mal. Je me suis rendue compte que son poids ne m'écrasait plus la poitrine. J'ai levé les yeux, il était étalé, sur le fauteuil, comme si rien ne s'était passé. J'aurais dû le tuer putain. J'aurais dû le tuer. Mais la première chose que j'ai pu faire c'est partir en courant.

En moyenne dans le monde, près d’une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence.

2 commentaires:

  1. ....wow....euh....deux sec je me donne trois claques et je reviens....

    Quel salaud ce type quand même. Par contre toi tu as toujours un aussi bon style !

    Bravo mon Lutin !

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  2. merci, je viens de recorriger certaines erreurs (bien que la lourdeur de la première partie soit faite exprès).
    Merci beaucoup Nico ^^

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