samedi 11 septembre 2010

Ma douce amie

Mon sang se glace, tire et perce mes veines
Qui se tendent pour laisser un peu de place.
Délicieux poison assassin,
Ton goût de mort m'étouffe.
Le corps crispé tandis que le liquide froid
Parcourt lentement mes membres
Á l'agonie.
Ma conscience hésite
Á s'abandonner au risque.
Je panique et me brise,
Désarticulée comme un pantin;
La gorge nouée, une larme
Voile mes yeux perdus dans le vague.
Inévitable souffrance
Que j'aime tant,
Torture qui m'arrache au réel
Je te crains mais je t'adore.

Oh, voici mon Monde qui apparaît!
Je me laisse tomber
Dans ton confortable oubli,
Les sensations légères et frivoles.
Plus d'air, plus de douleur,
Tu m'enfermes dans un noir éblouissant.
Je ne pense pas.
Il n'y a plus rien à penser,
Que l'emprise du silence
Sur mon corps libéré.
Tu me berces et me cajole,
Les yeux tremblent
Sous ta rassurante hypnose.
Fais ce que tu veux
De mes souvenirs, de mon avenir.
Accapare à toi seule
Mon esprit dévasté.
Il est vide, vous attends,
Tes rêves et toi.
Cette lumière discordante
Qui m'aveugle,
Ces bruits qui n'en font pas.
Le temps se hâte, s'agite,
Mais ton règne n'est pas le sien.
Tu me gardes entre deux vies,
Merveilleuse hypocrite!
Car déjà tu m'abandonnes
Aux mains de cet ennemi
Cruel. Je sens ses griffes sur ma peau.
Je sens ma tête exploser
Et mes yeux brûler.
Je sens les contractions affolées
D'un cœur que je ne veux plus,
D'un rythme qui me replonge
Dans le songe cauchemardesque
D'une triste réalité.

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