mercredi 11 septembre 2013

Comment font les américains pour refaire le même film depuis dix ans et qu'on aille encore au cinéma pour le voir?

Bonsoir tout le monde, ou bonjour, je ne sais plus je suis un peu perdue!

Ici aussi, nous avons le changement d'heure. Pire qu'en France, personne n'est vraiment au courant. L'an passé, suite au changement d'avis personnel de Piñera, certains avaient changé d'heures et d'autre non. Cette année le changement d'heure était entendu, mais peu de gens au courant. Quelques cafouillages donc, mais au final nous n'avons plus que 5h de décalage avec la France, et cela passera à 4h quand vous changerez d'heure aussi! C'est la conséquence merveilleuse de l'absurdité des fuseaux horaires. 

Pour reprendre le thème de mon dernier article, à propos de la sécurité, car c'est un sujet qui devient récurrent dans mes discussions. En étudiant l'Amérique Latine pendant deux ans, le point de vue sécuritaire revient également souvent, et c'est pourquoi mon point de vue est légèrement erroné. La plupart des chiliens ne supportent plus ce débat, qu'ils considèrent, il semble la plupart du temps à juste titre, créé et manipulé par les autorités ou les médias. Lors des manifestations, la police est extrêmement visible, provoquant presque la foule. De même, lors de ma formation (dont je vais vous parler après), les organisateurs ont insisté sur le fait qu'il nous fallait passer outre la peur de l'insécurité lorsque nous guiderons les délégations et les touristes. Cette exaspération est assez déstabilisante, car dans un sens, les manifestations me semblent effectivement plus agitées qu'en Europe, les vols dont on me parle plus nombreux, mais c'est effectivement une perception, teintée de ce que l'on m'a appris à voir. 

Comme nouvelle de l'université, des contrôles tout le temps, des essais à rendre, et encore d'autres contrôles. Cela reste beaucoup de par coeur, il faut répéter les textes, ce qui a toujours été mon point faible. Dommage pour moi.

Il ne faut pas perdre de vue les bonnes traditions, c'est le moment des nouvelles culinaires! Une amie française en échange ici m'a montré un blog de recettes très appétissant. J'ai déjà fait quelques tests, notamment le gâteau au chocolat "du démon", que l'on a dégusté à dix pour partager les calories. La plupart des recettes ont des influences des îles, ou asiatiques, du aux origines de la chef, donc certains produits ne sont pas évidents à trouver. Je vous laisse le lien, et bon appétit! 

www.piment-oiseau.fr 

Vendredi passé, match de foot à la maison, Chili-Venezuela, victoire écrasante du Chili. Les commentateurs copient ceux d'Italie, à chaque but le "goaaaaaaal" dure plusieurs secondes. Papa, je t'attends pour aller voir un match en vrai, en révisant déjà les chants du stade, qui sont bien entendu très poétiques.

Avec ma colocataire finlandaise nous avons de nouveau commandé des sushis. Il nous a fallu trente minutes de tentatives pour réussir à téléphoner d'un portable à un fixe, puisque ici il faut ajouter un 02, plus un 2 suite à un changement récent. 

L'appartement entier se remet aussi aux vieilles séries: souvenez-vous de Charmed (les trois soeurs sorcières à Los Angeles), Sept à la maison (Chloé je sais que tu adorais...)... On rigole en voyant comme les effets vieillissent et les histoires perdent complètement leur suspens. 

J'ai instauré, pour participer à l'effort du dueño, le principe de la leche colectiva. Nous avions des dizaines de pack de lait qui tournait en fromage dans le frigo, alors j'ai fini par acheter des bouteilles pour tout le monde, que nous partageons. Je fais des dessins au feutre noir dessus, et je me sens comme si j'avais trouvé le moyen de sauver la planète du gaspillage!

Dernière information inutile: j'ai été voir The attack, le dernier film américo-américain, mais qui reste assez drôle. D'où le titre. 

Les vraies nouvelles maintenant! Samedi matin, lendemain de soirée, j'ai réussi, avec l'aide de trois colocataires que j'avais prévenu, à me réveiller à 7h30 pour aller à ma formation pour être volontaire lors des Jeux Suraméricains de Santiago 2014. En mars, cet événement organisé par une institution dépendante du comité olympique national, regroupera plus de 3500 sportifs, 3000 volontaires et des milliers de touristes également. La formation générale était assez intéressante, puisqu'ils nous ont présenté les infrastructures, le programme, les différents rôles que nous pouvions avoir... J'ai postulé pour être assistante d'une délégation, mais je n'ai pas encore de réponse. Lors de la première pause café (la sainte pause café, devrais-je dire), un petit groupe s'est formé autour d'un jeune homme en veste de costume et jeans, avec une chaîne argentée autour du coup et des raybans. Vous avez deviné, tout comme moi sur le coup, c'était un joueur de foot de la Universidad de Chile. Toutes les filles se photographiaient avec lui, qui posait comme un vrai mannequin. Plus tard dans la journée, nous avons eu la visite de deux sportifs paralympiques, avec qui j'ai pu discuté ensuite. Ils étaient très drôles, sympathiques et accessibles. Malgré ce que l'on peut dire, c'est difficile de parler à une personne aveugle ou en fauteuil roulant sans être attirée par leur handicap. Pourtant, leur simplicité vous aide à oublier, à passer outre, à se sentir plus à l'aise. Beaucoup de volontaires ne comptaient pas travailler également aux parasuraméricains, mais après leur discours, je crois que toute l'assemblée a changé d'avis. Il y a eu de beaux fous rires, notamment lorsque le directeur de ces jeux a demandé au coureur aveugle ce qu'il pensait de la vidéo que nous venions de voir. Heureusement, leur patience semble sans limite. Un autre exemple? Le joueur de tennis en fauteuil roulant n'avait pas de jambes, et il s'est présenté à moi en arrivant en disant: "Hola, me llaman el cortito, que raro no?". Une vraie leçon de vie donc, et je vous laisse quelques vidéos pour partager ce que j'ai ressenti:
http://www.youtube.com/watch?v=y5whWXxGHUA Une pub de samsung qui montre réellement ce qu'est le sport pour les personnes avec un handicap.
http://www.youtube.com/watch?v=nkwH_NRf7i4 (c'est lui que j'ai rencontré)

Autre moment fort de la formation, nous avons fait un exercice pour travailler en groupe. Il s'agissait de passer au-dessus de cordes tendues horizontalement de plus en plus haut. Il fallait donc travailler ensemble pour trouver des solutions: se porter, sauter, faire passer les plus forts d'abord pour qu'ils aident les autres etc. J'ai bien aimé, sauf qu'une fille a voulu s'imposer en leader, et bien entendu ça ne m'a pas plu. Surtout que si son esprit de pom-pom girl était excellent, ses idées n'étaient pas les meilleures. Finalement on a trouvé un accord, je donnais les idées et elle les criait dans un chilien parfait. Non je ne changerai jamais, c'est mieux comme ça non? 

Hier soir, nous avons revu Ratatouille, en buvant de la Sangria délicieuse préparée par une espagnole définitivement expatriée ici à Santiago. Le point intéressant? Les chiliens me demandaient tout le temps si les vues sur Paris correspondaient à la réalité, et si c'était vraiment aussi joli. Je n'aime pas Paris, mais là, je l'ai beaucoup aimée...

Je vous embrasse tous très fort!




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