samedi 8 mai 2010

La poupée

La poupée (première version)

Objet de toute beauté, corps de femme miniature aux cheveux ondulés. Blonds pour l’innocence, fins et légers comme les traits de ce visage juvénile. De grands yeux ronds, couleur inconnue, mélange de ciel, terre et rêve. Une petite bouche rose, qui ne demande qu’à embrasser. La silhouette fragile, frêle, à la peau de porcelaine. Un objet à posséder, à observer sans toucher.

Qu’elle est belle cette demoiselle. Charmante et adorable. Une jeune femme si jolie qu’elle semble fausse, crée de toute pièce par d’habiles mains. Ses sourires brillants sont des armes charmeuses qu’elle manie avec aisance sur les premiers venus.

Tu la regardes virevolter, irradiante de bonheur, et elle déteint doucement sur toi. Le jouet tire les ficelles, t’attire vers elle. Tu crois que tu l’aimes, elle, ses hanches que tu prends délicatement pour ne pas la briser, ses cheveux si doux dans lesquels tu perds tes mains. Tu l’embrasses. Ses yeux malins ne te quittent jamais. Les miens, tapis, non plus.


La poupée (deuxième version)

Qu'elle est belle cette demoiselle à ton bras. Charmante et adorable. Tout le monde le dit. Surprenante même, on ne l'aurait pas attendue ici, près de toi. Une jeune femme si jolie, qui souris sans cesse. Oh, ces sourires brillants qu'elle offre au premier venu, tout en gardant les plus beaux pour toi. Elle irradie de bonheur, et elle déteint sur toi. Des tâches de joie apparaissent peu à peu dans ton regard. Tu la regardes virevolter dans votre bonheur. Tu la prends par les hanches, délicatement, comme pour ne pas briser sa peau de porcelaine. Doucement, tu l'attires vers toi, repousse ses cheveux si doux dans lesquels tu perds tes mains. Tu l'embrasses, elle hésite à fermer les paupières, de peur de quitter ce rêve en les rouvrant. Ses yeux ne te quittent jamais. Les miens non plus.

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