samedi 8 mai 2010

Nocturne

Elle se retourne face à moi, gémissant dans son sommeil. Les draps glissent sur sa peau, comme la mer qui se retire, découvrant désormais son corps jusqu'aux genoux. Ses cuisses se croisent, dissimulant le creux de ses hanches, falaises surplombant l'abysse. Les ondulations de l'océan se dessinent par la voluptueuse courbe qui lie poitrine et bas du dos. Son ventre se soulève en vague au rythme calme de sa respiration. Tout près, ses seins tanguent avec ce flot régulier, dans un lent mouvement de va et vient. Puis, surplombant cet océan de trésors, c'est son visage pâle et innocent qui se découvre. Un ensemble parfait de traits légers, d'une peau aux grains fins et à la douceur des sables chauds. Encadrant ce visage rond, les cheveux clairs, mais presque bruns dans la pénombre tombent en cascade sur ses épaules et sa poitrine. Elle frémit, et toute la chevelure tremble avec elle. Ses fines mains se reposent sur le matelas. Le jour balayera ce corps merveilleux et emportera ses secrets dans les profondes cachettes de ma mémoire.

De nouveau, elle s'agite. Comme si elle m'appelait, je viens me blottir tout contre elle. Sa peau est froide, et pourtant si agréable. Je serais tenté de plonger dans cet abîme qui m'est offert. Son souffle est une brise chaude qui se heurte au mien. Mon corps épouse ses innombrables courbes. Je sens la houle de sa respiration imposer son rythme. Je m'endors, bercé par le roulement de nos rêves.

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