vendredi 2 août 2013

La rentrée! (ça se passe d'un autre titre)

Bonjour tout le monde!

Petit récit tardif de ma rentrée, qui a eu lieu hier.

Je me suis tout d'abord perdue en allant au campus Casa central, qui se situe à 10min à pieds de chez moi, alors que j'avais pourtant fait le trajet trois fois. Mais j'ai un réel problème d'orientation ouest/est depuis mon appartement. Les temps de l'exploration ne sont pas loin, il me faudrait une boussole! 

Mon premier cours s'intitulait Derecho y religión, et je viens de me rendre compte que je ne pourrais de toute façon pas le prendre car je vais aller au cours de Introducción a los derechos humanos à la même heure. C'était pourtant un cours intéressant, où nous devions apprendre comment l'État encadre la pratique religieuse, et les problématiques que cela pose. Le plus instructif ne fut pas la prof, mais les élèves: une majorité écrasante de garçons, mais surtout le style vestimentaire de ceux-ci. Les costumes-cravates sont monnaies courante dans la fac de droit, ainsi que les jupes pour les filles. Une d'entre elle nous a détaillé sur un ton dédaigneux les événements de la manifestation pro-avortement. Chose due, chose faite, j'écrase mes relents de principes et écoute sagement le débat qui s'ensuit, mieux vaut ne pas se faire remarquer tout de suite. 

J'ai retrouvé Nadine pour aller déjeuner près de chez moi, dans un restaurant de pitas! Ravies toutes les deux, nous avons même goûté leurs pâtisseries orientales, qui se sont révélées savoureuses. 

Retour à l'université, cette fois dans la fac de communication, pour le cours Seminario de documental. On se présente en choisissant cinq documentaires qui nous ont plu, d'où les autres doivent essayer de tirer un trait qui nous caractérise. Il paraît donc que je cherche une critique philosophique du monde. Voici ma sélection, vous me direz ce que vous en pensez:
- First position, Bess Kargman
- Fahrenheit 9/11, Michael Moore
- Bowling for Columbine, Michael Moore
- Presunto culpable, Roberto Hernández, Geoffrey Smith
- Pina
- Valse avec Bachir
Finalement, je ne trouve ce commentaire assez vrai. Ce blog en serait peut-être même l'illustration.

Le cours, qui va demander beaucoup de travail, s'est déroulé dans une bien meilleure ambiance que le premier. Les élèves participent, s'interrogent les uns les autres, notent des idées dans des petits carnets semblables au mien. Nous sommes presque la moitié d'étrangers, et la prof nous pousse à participer. Le travail va devoir se faire en groupe, ce qui, bien que difficile parfois, va nous obliger à aller vers les chiliens, et ne pourra qu'être bénéfique.

J'ai enchaîne les cours avec le rugby, après encore une fois ce long trajet, mais qui m'a semblé plus rapide cette fois ci. Je suis arrivée à temps pour l'école de rugby, où je ne vous avais pas dit que je faisais un test. J'ai entraîné, accompagnée d'un entraîneur âgé mais sympathique, les jeunes de moins de huit ans. Très indisciplinés, peu coordonnés, ils restent passionnant à observer. Un lacet jaune fluo défait, un Lucas qui fait des galipettes au lieu d'écouter les consignes, un Thomas qui s'enquiert de comment on parle français, et surtout, surtout: est-ce bien à Paris qu'il y a la Tour Eiffel? Je leur fais faire quelques jeux, et je me rends compte de mes faiblesses en espagnol. Heureusement, les enfants connaissent, comprennent, et on arrive à jouer au béret, au crocodile, à des jeux plus rugbystiques aussi. Je suis donc embauchée comme entraîneur des 6-8 ans de l'école de rugby de la UC, deux fois par semaine, juste avant mes entraînements!

Après notre session, nous avons cuisiné dans le club-house une paella, que les filles du rugby avaient prévue pour se faire un peu d'argent afin de rentrer en compétition nationale. Un excellent moment, dans une ambiance festive de fin de journée. Le métro fermant à 23h, une coéquipière m'a ramenée en voiture, tout droit sur la Alameda, une grande avenue qui coupe tout Santiago. 

Difficile de trouver le sommeil après tant d’événements. Vous me manquez toujours autant, et j'ai du mal à croire que ça ne fait que 10 jours que je suis là. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire