Comme si les tsunamis et les tremblements de terre de suffisaient pas, le Chili vous offre également des volcans! Pas de panique, je n'ai pas mis les pieds dans la lave, mais mon week-end a la montagne n'a pas été décevant pour autant.
Comme partout, ou presque, ce week-end nous avions un long pont de 4 jours. Celui-ci tombait parfaitement, apres deux semaines passées a etudier pour une nouvelle periode d'examens, controles et dissertations finales. Des le mercredi soir, voir mardi pour ceux qui étaient obligés de sécher les cours pour ne pas avoir pris leurs billets de bus avec assez d'avance, la population déserte Santiago. J'avais initialement prévu de partir dans le Sud, a Pucón, mais mes amies partaient plus tot dans la semaine, et j'avais des controles. Je n'avais donc pas de plans, si ce n'est celui de sortir faire la fete et me défouler le jeudi soir. Deux de mes colocs étaient d'ailleurs DJ dans la boite ou nous allons tous toujours, et la soirée m'a permis de completement oublier les deux semaines de travail intense (ne rigolez pas, samedi dernier: 7h de suite sans pause!).
DJ Hugo (ou DJ U-Go, selon vos goûts)
Bah oui, c'était Halloween quand même! (Avec Silvia, une amie de Amnesty)
Vendredi matin, le réveil tot par un troisieme coloc a ete difficile, mais j'avais tellement envie de sortir de la ville que les trois heures de sommeil m'ont paru amplement suffisantes. Je suis donc partie pour la montagne avec notre spécialiste de l'outdoor Pato. Apres un trajet en metro, nous avons rejoint un ami a lui aec qui nous avions déja été grimper une fois (cf article sur le Cajón del Maipo). De la, nous sonmes partis en voiture pour une longue traversée du Cajón. Apres 40km de route a travers le Cajón, nous avons commence a rouler sur un chemin de terre et de cailloux. La vue était completement dégagée au fur et a mesure que le paysage se faisait plus rocailleux et aride. Nous avons traversé deux vallées, puis nous avons du laisser la voiture et continuer a pied.
Regardez bien et trouvez l'aile colorée! Incroyable!
La montée avec les sacs a dos remplis et l'altitude qui augmente vite était assez fatigante. Heureusement, un ami est venu nous secourir en jeep, et nous avons rejoint le camp beaucoup plus rapidement que prévu. Les amis de Pato étaient déja installés au pied de la montagne, a quelques metres seulement de la neige, dans une zone plane entre de gros rochers. En plus des tentes, nous avons installé le matériel de DJ de Cristian (le grimpeur), ainsi qu'un écran géant que nous avons appuyé sur des skis. Le premier soir, nous avons donc dansé autour du feu sur la musique qui résonnait dans toute la vallée, puis vu le documentaire que le groupe d'amis a tourné a propos du Cajón et de sa protection. Nous avons ensuite visionné d'autres documentaires et films sur les sports de montagne, avant de nous endormir sous les tentes.
Le réveil fut magnifique: ciel bleu et grand soleil, une chaleur impressionnante en comparaison avec le gel de la nuit.
La vue de la tente!
Apres avoir pris un petit déjeuner, je suis partie avec Pato faire du snowboard (et oui!) dans la montagne juste a coté. Ca monte raide, et on s'enfonce dans la neige parfois jusqu'aux mollets. J'ai vite appliqué la technique de marcher dans les empreintes de Pato, et de monter en zigzagant, la planche sur les épaules. L'effort valait la peine, pour la vue comme pour les descentes dans la poudreuse en snowboard! Je suis assez fiere de me rendre compte que je me débrouille enfin, chers Berthet je peux maintenant aller a la neige avec vous. Nous avons passé la journée a monter et redescendre, en s'échangeant la planche a chaque fois. De temps en temps, nous entendions gronder dans notre dos, car des avalanches tombaient du haut de la montagne. Bien qu'étant totalement hors de portée, le phénomène est impressionnant. Nous avons aussi vu une avalanche de pierres de l'autre coté de la vallée: d'énormes rochers degringolaient en un vacarme étouffé par la distance. C'était fascinant de se demander pourquoi ces rochers qui étaient la depuis des années tombaient finalement a cet instant précis.
Le troisieme jour, nous sommes partis du camp avec Cristian et un autre ami de Pato. Avec toutes nos affaires dans les sacs a dos, nous avons commencé a redescendre vers la voiture. Au lieu de suivre le chemin, nous avons suivi le torrent, qui traverse d'abord une plaine désertique puis se faufile entre des amas de pierres et rochers géants. En escaladant les rochers, nous avons trouvé une pierre plate sur laquelle déjeuner et poser nos affaires. Nous nous sommes baignés dans l'eau glacée, puis séchés sur les rochers brulants a cause du soleil. Je suis restée assise avec les pieds sous une petite cascade, jusqu'a ce que le soleil commence a descendre.
Faut laisser les hommes travailler!
Nous avons alors retrouvé le chemin pour redescendre plus tranquillement. Des chevaux en libertés, dont quelques poulains, nous ont suivi sur un bout de la route. En voiture, ce sont ensuite des chevres qui nous ont bloqué l'acces a un pont pendant quelques minutes.
Avant de retourner a Santiago, nous avons fait un dernier arret pour déguster un churrasco italiano, un genre d'hamburger avec de la viande en lamelles, de l'avocat, de la tomate et des tas de sauces.
Le temps a la montagne est lent. J'ai passé de longs moments allongée sur des rochers recouverts de quartz, ou pres du feu a regarder le soleil se coucher dérriere les montagnes, puis voir apparaitre les étoiles. A aucun moment, a partir de celui ou j'ai quitté mon lit le vendredi matin, je n'ai su ou voulu savoir l'heure.
Le retour a la ville est un peu dur, heureusement la journée a commencé avec la réussite d'un exposé, et, avant cela, le traditionnel épisode matinal de Friends avec Hugo.
Je vous embrasse tous tres fort, et vous aurez plus de photos quand je mettrai celles de mon appareil.
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