jeudi 14 novembre 2013

Et pour commencer la séance, on s'applaudit!

Bonjour tout le monde,

Aujourd'hui, je voudrais vous raconter ma deuxième formation en tant que volontaire de Santiago 2014 (Juegos Suramericanos). L'intitulé était "Habilidades blandas", et le thème "Comunicación, resolución de conflictos y acertividad".

La formation était donnée par des étudiants et un professeur de psychologie de l'Universidad Santo Tomás, dans les locaux de l'université. C'est une des nombreuses universités privées de Santiago. Le bâtiment principal est impressionnant par sa grandeur, son patio intérieur entouré de verre, et le nombre d'étudiants qui y pullulent. 

Nous étions beaucoup de volontaires dans une salle pas si grande, ce qui a tout de suite provoqué l'inquiétude des organisateurs qui nous ont directement signalé quoi faire en cas de séisme. C'est un réflexe assez perturbant pour nous européens, qui ne pensons même pas à cette infime probabilité. 

La formation alternait entre des phases théoriques, comment communiquer efficacement, à quelle distance se positionner, l'organisation d'une équipe, et des phases d'exercices pratiques. Certains étaient très pertinents: un genre de téléphone arabe mais avec des gestes (il fallait transmettre un mime, qui est passé de faire du cheval à danser une pseudo macarena dans notre cas), mais aussi des jeux plus implicite. Nous nous sommes par exemple tous positionnés en cercle, en se tenant par les coudes. Certains volontaires étaient sortis de la salle. Ils étaient ensuite au milieu du cercle, seuls, et le formateur leur donnait une minute pour en sortir. De notre côté, nous avions pour consigne de ne les laisser passer que s'ils nous le demandaient poliment. Le but était de montrer que nous agissons en reflet de l'attitude (ici agressive) de nos interlocuteurs, mais aussi que nous sommes prisonniers de schémas de pensée. L'expérience, un peu déprimante mais pertinente, a fonctionné: aucun n'a pensé à demander la permission de sortir du cercle. Ils ont grimpé, sauté, rampé, mais pas demandé. Il fallait voir leur expression dépitée et un peu honteuse quand on leur donnait la solution!

Outre le fond, ce furent finalement trois heures de bonne humeur et de motivation. Cela est du évidemment à la personnalité des volontaires, mais aussi aux Chiliens en général. L'attitude est plus détendue, et surtout plus ludique qu'en Europe. Les adultes n'ont pas peur de se ridiculiser en jouant, avec les enfants ou entre eux. D'où un esprit très agréable lors de la formation, mais aussi dans les parcs le week-end!

Dernièrement, Santiago n'est pas si grand quand on tourne dans des cercles limités: en pensant à la connexion volontaires - sport - temps - jeunes - étudiants - Universidad Católica, je n'étais pas si surprise de retrouver une amie du rugby et deux filles d'un de mes cours de sciences politiques à la formation! C'est agréable de ne pas se sentir perdue, et de pouvoir saluer quelqu'un en arrivant dans un nouvel endroit.

Bonne journée à tous, et bon hiver.
Si des bretons me suivent: trop mignon votre tremblement de terre! 

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