Je voudrais vous parler d'un sujet qui me passe par la tete chaque fois que je quitte la Facultad de Humanidades pour aller au métro: la mysterieuse Facultad de Educacion.
Tout commence par un petit raccourci qui permet de couper le campus lorsqu'on a le grand plaisir de rentrer chez soi. C'est d'ailleurs un raccourci diaboliquement tentant lorsque l'on passe de la Facultad de Humanidades a celle de (les accents graves et circonflexes ne fonctionnent pas) Construcción Civil, ou se donne un certain cours d'histoire que je suis.
En abordant cette fameuse fac, on tombe sur un une petite table sur laquelle sechent des statuettes en pate a sel. Leur poids permet aussi de maintenir la guirlande d'origami qui flotte dans le vent entre la table et le mur.
Le long des salles de cours qui délimitent le patio, des affiches rivalisent avec les "No pasarán" "La UC cambia" "Revolución del pueblo" de Humanidades, ou "Evangeliza tu universidad" vers la paroisse. C'est ici la thematique du retour a l'enfance: calendrier géant, emploi du temps a la craie, tableau de la météo, rien ne manque pour se sentir en maternelle.
Le meilleur se trouve au coeur du patio, sous des grandes tentes blanches. Les étudiants s'affairent pour terminer a temps leurs travaux de groupes: les voix s'élevent, les fronts se plissent. Puis la colle dégouline, le pot de peinture se renverse, le collage de feuilles mortes s'envole, les graines se noient... Et tout cela dans une bonne ambiance musicale.
Je crois que si j'ai un jour le temps de m'ennuyer, je viendrais donner un coup de main au découpage de maisons en carton. Ou bien j'irais directement voir le travail de ces étudiants dévoués dans les maternelles.
En attendant, je traverse, et je file prendre mon metro!
Autre curiosité universitaire:
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