mardi 23 juillet 2013

22 juillet, premier jour au Chili

Ce post-ci n'est pas du direct retransmis de mon carnet. 

Arrivée à Santiago, enthousiasme directement mis à 0 par la vue de la queue à faire à l'immigration. Seule consolation: même les chiliens avaient une file énorme à faire. Douanier de la DPI très sympathique, qui disait tout le temps ya à la fin de ces phrases, et m'a indiqué toutes les démarches à suivre ya. 
Récupération des valises à la latino, ils ont changé deux fois la cinta où récupérer les bagages. Les deux valises sont arrivées tout de suite, heureusement. 
Petit clin d'oeil à la vitre au-dessus de nous, j'aperçois un couple qui me fais de grands gestes: j'avais bien dit que me repérer à la couleur de mon sac à dos jaune, mon sac rose et ma valise rouge serait facile. 
Valises en main, je pense pouvoir enfin quitter l'aéroport, mais non: il faut encore scanner tes valises avec le ministerio de agricultura. Cf les États-Unis: non je n'ai pas d'escargots ni de culture de bactéries. 

Enfin je peux sortir, et là: panique. Á peine passées les portes, une foule se précipite. Je me suis crue une star à qui ses gardes du corps frayent le passage dans la masse. Les taxis assautent les gens en toutes les langues. Tout d'un coup, une main sort de la foule et attrape mon sac: Irene et Carlos, mes sauveurs du jour.

Ravis que je parle (plus ou moins bien sûr) espagnol, ils m'emmènent vers Santiago. Première image? La cordillera, les montagnes enneigées que l'on voit tout près. Malgré le vacarme et le smog, j'ai eu une impression de plénitude, de calme, d'espace, et ce, toute la journée. 

Nous avons visité un peu les tacos (qui ici sont des embouteillages, pas des plats), et le centre de Santiago en voiture. En passant devant la casa central de mon université et l'appartement, j'ai eu une impression étrange: celle de réaliser que les photos que j'avais vues étaient maintenant devant mes yeux, et bien réelles. 

Petite étape chez mes nouveaux amis, nous avons discuté beaucoup. Ils m'ont montré toute la monnaie chilienne, je dis bien toute. De la pièce de un peso qui ressemble à un jeton en plastique d'un jeu de société, au billet de je ne sais plus combien de milliers de pesos. Leur fils, dont la prueba à l'université avait été annulée parce que des étudiants en avaient pris le contrôle pour protester, m'a parlé du métro, de la sécurité, des endroits à voir et à connaître. A grands renforts de cachai et weon-po, j'ai essayé de mémoriser toute l'information qu'on me donnait. Je suis déjà une pro, surtout du ya.

Déjeuner dans un mall gigantesque, type "Bienvenue en Floride". J'ai dit que le mall devait faire la taille de Poitiers, ils ont bien rigolé. J'ai appris qu'aller au mall était une sortie typique de fin de semaine pour les familles chiliennes. Par ailleurs, les banques étaient toutes dévalisées, car le 20 les chiliens reçoivent leur salaire, du coup ils retirent tous plein de liquide d'un coup dans les malls. 

Petite angoisse avec ma carte de crédit, qui ne fonctionnait pas dans les deux premières banques. Finalement au troisième essai réussite, je vais devoir appeler mes chers amis de LCL pour comprendre mieux le pourquoi du comment. 

J'ai pu acheter un téléphone, le même nokia ultra-basique que j'ai à Bruxelles, histoire de ne pas brusquer le changement. Trop heureuse d'avoir déjà quelques numéros à enregistrer, je n'ai pas vu le temps filer pendant le trajet pour aller au campus San Joaquin de mon université. 

Grande surprise: campus magnifique. Gigantesque, c'est un parc entouré de bâtiments un peu dissimulés par les arbres. Nous avons été jusqu'à la fac de Geografia y ciencias políticas, où un professeur très jeune nous a expliqué comment aller jusqu'aux terrains de sports. En y allant, nous sommes tombés sur Starbucks, un autre café, des boutiques, et tout ça dans le campus: j'étais aux anges. 
La vue de la cordillera et des canchas ont fini par me donner définitivement envie de retourner en cours. Plus qu'une semaine. 

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