dimanche 28 juillet 2013

Anne-Mane, ou pourquoi il ne faut pas avoir trois prénoms

Hier, Nadine et moi nous sommes lancées dans la grande aventure de l'administration. Malgré le résultat, nous avons pu constater que les fonctionnaires chiliens étaient globalements bien plus amusants et sympathiques que leurs collègues français. 

La première étape consiste en un passage à la policia de investigación. Arrivées dès 8h car nous avions été prévenues par mon coloc' écossais qu'il y avait beaucoup de monde, nous avons finalement attendu à peine 5 minutes. J'ai joué à Papa en demandant tout à tout le monde, au moins les employés donnent les meilleurs conseils pour aller plus vite! Les policiers appelaient Nadine cleopatra, c'est évident puisqu'elle est égyptienne. J'ai du aider pour qu'ils comprennent quels étaient ses noms de familles sur son passeport, et n'ai pas pensé, dans mon incroyable candeur, à vérifier mes propres papiers.

C'est donc après trente minutes de file à la deuxième étape, le registro civil, que l'employée s'est rendue compte que mon troisième prénom n'était pas écrit correctement sur le papier émis par les policiers. Étant donné qu'il est assez illisible sur mon passeport, j'ai tenté l'approche latino: "Mais si bien sûr je m'appelle Anne-Mane". C'est le visa, lisible, lui, qui m'a trahie. Deuxième tentative lundi donc!

Un peu (complètement) déçue (désespérée), j'ai suivi Nadine jusqu'au magasin Entel, compagnie de mon téléphone qui ne fonctionnait pas. Alors qu'elle a pu obtenir sans problème une carte sim à mettre dans son iphone, mon nokia à 15 euros flambant neuf refusait encore d'envoyer des sms. Après d'innombrables tentatives, j'ai enfin pu utiliser le téléphone correctement.

Un peu dépitées, nous avons craqué pour un café au ... Starbucks! La mondialisation a cela de rassurant que l'on peut oublier le pays où l'on se trouve le temps d'un café international. Nous avons parlé pendant presquie deux heures, mais cela ne m'a pas empêchée d'avoir mon premier gros coup de blues en rentrant. Vive skype dans ces moments-là!

Le soir, un ami chilien de Poitiers nous a amenés, tous les SciencesPotes, dans un bar un peu chic mais apparement connu car les grands sportifs chiliens - peu nombreux, insistent les barmen - y venaient. Nous avons mangé des plats de fruits de mer, calamars et poissons délicieux.

Plus tard , nous sommes partis découvrir le bar la piojera. Passer du Liguria à la Piojera, c'est un choc: le sol est couvert d'alcool, il n'y a pas de musique mais on entend des voix chanter et crier, et il n'y a qu'une boisson à la carte, le terremoto (tremblement de terre). En fin de soirée, on l'unique cocktail change et devient une replica, comprenez une réplique plus légère du tremblement de terre. Les verres gigantesques sont remplis à la suite: d'abord de glace crémeuse, puis d'un alcool de vin transparent qui murît dans des bariques et ensuite de grenadine pour la version dulce

Pendant la soirée, j'ai beaucoup discuté avec un parisien nommé Arthur, qui m'a révélé, en comptant mes piercings aux oreilles, qu'il ne pensait pas que j'étais "comme ça". J'ai répondu que j'étais une hippie anarchiste mais que j'essayais de ne pas révéler ma véritable identité, ce qui l'a beaucoup surpris.

Dans les bars, notre groupe était l'attraction de la soirée: je pense que ma photo doit faire le tour de facebooks inconnus, je vous rassure, tout était très décent. 

Longue journée donc, mais toujours en pensant à vous!

(Je note que je suis en décalée, je raconte le lendemain la journée de la veille, mais ça ira!)


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